Aimé Césaire

Aimé Césaire naît à Basse-Pointe en 1913. Bon élève, il décroche une bourse qui lui permet d’entrer au lycée Schoelcher à Fort-de-France dans lequel il fera une belle scolarité avant de quitter la Martinique en 1931 pour rejoindre Paris et une classe d’hypokhâgne au sein du prestigieux lycée Louis Le Grand. Il y rencontre Léopold Sédar Senghor avec qui il nouera une belle amitié. 

Ils fonderont ensemble la revue “l’Etudiant Noir” en 1934 avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains : Léon Gontran Damas et Birago Diop.
C’est dans cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de “Négritude”. 
Ce concept, construit contre le projet colonial français, vise à rejeter le projet français d’assimilation culturelle et la dévalorisation de l’Afrique et de sa culture. 
 
Étudiant à l’École Normale Supérieure de Paris en 1935, il commence en 1936 la rédaction du “Cahier d’un Retour au Pays Natal”.

À sa sortie de l’ENS, agrégé de lettres, Aimé Césaire rentre en Martinique en 1939 où il devient enseignant au lycée Schoelcher et publie la revue “Tropiques

Maire de Fort-de-France entre 1945 et 2001, Aimé Césaire fut aussi député entre 1946 et 1993.

En 1946, il tiendra le rôle majeur de rapporteur dans la loi de départementalisation faisant de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réunion des départements français. 

Engagé politiquement depuis 22 années au sein du parti communiste, Aimé Césaire le quitte en 1956 pour fonder le parti progressiste martiniquais en 1958. Par le biais de ce parti, il revendiquera l’indépendance de la Martinique et s’engagera dans sa modernisation et la mise en valeur de sa culture.

Successivement député, conseiller général et président du conseil régional, il aura définitivement marqué la vie politique martiniquaise.

Parallèlement à sa vie politique, Aimé Césaire continue son travail littéraire et publie quelques recueils de poésie. Parmi ses principales œuvres on compte : 

• ​​Cahier d'un retour au pays natal (1939, œuvre poétique)
• Soleil Cou Coupé (1948, oeuvre poétique)
• Discours sur le colonialisme (1950, essai anticolonialiste)
• Et les chiens se taisent (1956, pièce de théâtre)
• Cadastre (1961, recueil de poésies)
• La tragédie du Roi Christophe (1963, pièce de théâtre)
• Une saison au Congo (1966, pièce de théâtre)
• Une tempête (1969, pièce de théâtre)
• Moi, laminaire (1982, recueil de poésies)

Poète, essayiste mais aussi auteur de théâtre, il a considérablement influencé la littérature antillaise et africaine francophone et continue de marquer les générations.

Il décède à Fort-de-France le 17 avril 2008. Une plaque l’honore au Panthéon depuis 2011.