Témoins d'une histoire
Les cases
Les Cases, dont certaines sont encore visibles en Martinique et notamment dans le sud, ont été conçues par les premiers colons arrivés sur l’île. Ces hommes, venus d’Europe, se sont inspirés des huttes construites par les Arawaks à l’époque amérindienne. À cette période, les villages de huttes étaient composés de « Carbet » (grandes huttes concentrant la vie commune) et d’ « Ajoupa » (petites huttes servant au repos).
Les cases fabriquées par les colons se composaient de branchages tressés, d’une couverture végétale jouant le rôle de toit et d’un petit abri extérieur accueillant la cuisine. Petit à petit, ces cases ce sont dotées de planches sur la façade et de tuiles pour la toiture. Face aux prix des terrains dans certains centre ville, on construit un étage et consolide le rez-de-chaussée avec du ciment tout en conservant le bois pour l’étage. Un balcon en bois ou en fer forgé agrémentent ces « maisons de bourg ». Aujourd’hui encore, on retrouve ces pièces architecturales dans le centre ville des Trois-Îlets, commune au sud de la Martinique.
Les maisons de maîtres
À leur arrivée, les colons construisent des cases améliorées autour desquelles logent les esclaves. Mais face à leur réussite économique, l’habitat s’améliore et s’inspire du modèle européen. Ainsi, la maison se dote d’une galerie couverte et d’un deuxième étage un peu en retrait, « le Belvédère ».
Ils essayent d’améliorer la circulation de courants d’air frais en construisant des maisons sur les hauteurs exposées aux alizés et les persiennes remplacent les fenêtres vitrées. Datant du 18e siècle et ouverte au public, l’habitation Clément est un bel exemple de ce style architectural.
L'architecture métallique
Suite à la révolution industrielle et après son succès en Europe, l’architecture métallique est exportée aux Antilles. Très pratique, cette technique permet de résister au climat tropical et aux tremblements de terre. Elle a servi suite au terrible incendie de 1890 dans la ville de Fort-de-France pour construire la cathédrale et la bibliothèque Schœlcher.
La bibliothèque de Schœlcher, avec ses façades colorées et sa coupole, a été présentée à l’Exposition Universelle de 1889 à Paris puis démontée et transportée par bateau jusqu’à Fort-de-France. Suite à plusieurs incendies, la cathédrale de Fort-de-France a été reconstruite plusieurs fois. En 1978, elle est presque entièrement reconstruite par le même architecte que la bibliothèque Schœlcher, Henri Picq, avec ce style métallique.